Alexander Zverev n’a pas mâché ses mots à Turin. Quelques jours avant le début de la phase finale de la Coupe Davis à Bologne, l’Allemand a dénoncé une compétition qu’il ne reconnaît plus. Après les critiques de Jannik Sinner et les doutes du président de l’ATP, Zverev affirme lui aussi que le tournoi n’a plus rien de la bataille mythique qu’il a connue, allant jusqu’à qualifier l’épreuve « d’exhibition déguisée ».
Pour le numéro 7 mondial, la magie s’est évaporée le jour où la Coupe Davis a quitté les ambiances brûlantes d’autrefois. Il regrette les duels à domicile et à l’extérieur, les atmosphères brûlantes et les formats longs qui créaient des souvenirs impérissables. Jouer quarts, demies et finale en quelques jours dans une ville neutre ? Pour lui, cela ne fait que vider la compétition de son âme. Zverev le dit sans détour : même s’il sera présent à Bologne, c’est uniquement pour soutenir ses coéquipiers, pas par attachement à ce que la compétition est devenue.
Et derrière ses mots, c’est un constat brutal qui se dessine : la rupture entre la jeune génération et cette Coupe Davis modernisée semble totale. Certains joueurs évoquent déjà l’idée d’un rythme bisannuel ou quadriennal pour redonner du souffle et restaurer l’aura sacrée de l’épreuve. Pendant que l’ATP mise fortement sur la Laver Cup, la balle est désormais dans le camp de l’ITF, sommée de réinventer une compétition que beaucoup considèrent désormais comme une pâle copie de son glorieux passé.